Voici l’état actuel de la législation sur cette matière. Malheureusement c’est dans les pays d’Europe que le cuivre abonde, ou, s’il se trouve en grandes quantités dans quelques pays lointains, comme, par exemple, au Chili et au Pérou, c’est à l’état de minerai, que la législation actuelle sur les houilles et sur les cokes ne nous permet guère d’utiliser dans nos ports. Par là nous ne faisons guère que faciliter l’établissement en Belgique de monopoles dont l’existence n’est que trop réelle, et qui ne sont pas moins funestes à ce pays qu’à nous. Elle a dû cet avantage non-seulement à l’abondance de ses mines de cuivre et de ses houilles, mais encore et surtout aux facilités dont elle a joui par rapport à l’importation et à la mise en œuvre du minerai étranger. Depuis un certain nombre d’années, c’est l’Angleterre qui est en possession de fournir à l’Europe la plus grande partie du cuivre de première fusion qui s’y consomme.
Sur le cuivre brut, c’est-à-dire sur le cuivre pur, de première fusion, en masses, barres, plaques ou en objets détruits, le droit actuel paraît très faible, puisqu’il n’est que de 10 cent. Dans cette combinaison, la recette de la douane sur ces divers articles, qui ne s’est élevée, en 1847, qu’à 606,143 francs, s’élèverait sans peine au double, c’est-à-dire à environ 1,200,000 fr. Avec un droit uniforme de 9 francs, il ne faut pas douter qu’elle augmenterait à la fois pour les deux sortes de fers, mais surtout pour les fers traités à la houille : la recette de la douane s’élèverait alors sans peine à 3,000,000 de francs. C’est qu’en effet l’importation des fers traités à la houille, repoussée par l’exagération de nos tarifs, est d’une insignifiance ridicule : elle n’a été que de 5,633 quintaux métriques en 1845 (commerce spécial), tandis qu’une importation décuple, dût-elle concourir, ce qui arriverait certainement, avec l’accroissement de la production intérieure, serait à peine en rapport avec l’étendue de nos besoins.
À ces conditions, il est hors de doute que l’importation, en France, des fers en barres et des rails, qui est actuellement bien faible, augmenterait dans une proportion notable, tellement que la recette s’élèverait, malgré l’abaissement des droits. L’importation augmenterait également pour les rails, bien que cela pût dépendre, en ce cas, de l’activité que l’on apporterait à la construction des chemins de fer. Quoi qu’il en soit, les rails pour chemins de fer, assimilés par la loi actuelle aux fers en barres, et imposés aux mêmes taux selon leurs dimensions, seraient également assujettis à ce droit uniforme de 9 francs. Sur les fers traités à la houille et au laminoir, ils varient de 18 fr. Sur les fers traités au charbon de bois et au marteau, les droits actuels varient de 15 fr. C’est sur le fer proprement dit, en barres, en tôles, en fils, qu’il pourrait y avoir une augmentation de revenu considérable, si les droits étaient plus modérés, parce que l’importation, singulièrement restreinte aujourd’hui par l’exagération du tarif, est fort au-dessous des besoins réels du pays. Mais au reste, la coquille de ce fruict estant fort propre à faire vases, j’estime que ce soit ce que nous appellons noix d’Indes : lesquelles quand elles sont tournées et appropriées de telle façon qu’on veut, on fait coustumierement enchasser en argent par-deçà.
Voici comment nous croirions devoir rectifier cette échelle de droits, en ménageant autant qu’il est nécessaire les intérêts existans. Cette distinction fâcheuse étant supposée détruite, nous fixerons le droit sur les fontes à 3 francs les cent kilogrammes, sans distinction de provenances. Un peu d’histoire de la truffe du Périgord et de ses cousines La culture de la truffe noire du Périgord est assez complexe à identifier durant l’antiquité et le Moyen-Age du fait du peu de documentation sur le sujet qu’il nous reste de cette époque. Il y a pourtant une observation à faire sur ce sujet. C’est une de ces combinaisons soi-disant ingénieuses dont le législateur s’avise pour favoriser notre marine en lui fournissant l’occasion des longs voyages. Après l’avoir déclaré impossible à la famille dont j’étais la mandataire auprès de vous, je ne puis plus revenir détruire ma première opinion ; j’en suis très-fort désolée, mais telle est l’œuvre de votre valet de chambre Jarnivaux. Pour l’acier et ses dérivés, il faudrait immédiatement des réductions plus fortes, tant à cause de la haute utilité de ce produit que parce qu’il manque réellement en France, et que son absence ou sa cherté se fait cruellement sentir dans tous les travaux industriels.